CE QUI NE NOUS TUE PAS
- Amélie
- 26 avr. 2016
- 7 min de lecture
Par : Carole Declercq
Date de parution : 19/08/2015
Prix : 19 € en papier, et 13.99 € en numérique
Nombre de pages : 320
Edition : City Editions

Résumé :
« 1944, pendant l'occupation. Les Français vivent désormais dans l'espoir d'un débarquement allié et l'inquiétude gagne l'armée allemande, accentuant les crispations et les duretés perpétuées contre la population française.
Maximilian von Wreden, officier du renseignement allemand, est en poste à Paris depuis quelques mois quand il rencontre Marianne, une étudiante en philosophie de vingt et un ans. Sa peau est douce, ses lèvres sont tendres, elle réussit à apaiser ses démons intérieurs.
Ce que Maximilian ne sait pas, c'est que la jeune fille travaille en réalité pour un réseau de résistants. Elle a volontairement été jetée dans la gueule du loup pour le séduire et lui soutirer des informations sensibles. Pour elle, il est d'abord l'homme à abattre. Mais pas seulement ... »
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MON AVIS :
Je suis tombée sur CE QUI NE NOUS TUE PAS, il n’y a pas très longtemps, par hasard sur le web, la couverture qui est sublime et le résumé m’a tout de suite emballé. Faute de temps, et par papillonnage de ma part, je l’ai ajouté sur ma longue liste de livres à lire sous peu.
Puis, j’ai appris que Carole Declercq serait parmi la superbe liste des auteurs présents au Festival du Roman Féminin à Paris. Grand moment de joie pour moi !
Lors du Festival, j’ai eu l’occasion d’assister à une conférence de l’auteur, « Les femmes dans la Résistance ». Ce moment n’a duré qu’une demi-heure (trop peu à mon goût, j’en voulais encore tant c’était passionnant, la grande passionnée de la 2GM que je suis aurait voulu encore et encore bavarder avec l’auteur qui est un puits d’informations). Plus elle me parlait de son histoire, plus je voulais la lire. J’avais deux envies, la première c’était de me taper la tête pour me punir d’avoir retardé ma lecture, et la seconde, c’était d’avoir à tout prix ce livre pour enfin m’y plonger dedans.
Le lendemain, lors de la grande séance de dédicace organisée par le festival, j’ai « couru » voir Carole Declercq pour obtenir mon exemplaire dédicacé (qui est sublime).

On a pu bavarder un petit moment, l’auteur est adorable, à l’écoute, souriante, tellement gentille et sympathique, on a envie de se lancer dans de grandes conversations sur le Sujet du livre avec elle. J’ai adoré ce petit moment en tête à tête, et je n’espérais plus qu’une chose, lire CE QUI NE NOUS TUE PAS.

Le lendemain, il m’a accompagné dans l’avion et j’ai pu enfin attaquer ce bijou qui m’aura duré deux jours, c’est rare que je veuille faire trainer une lecture pour la savourer, preuve que ce livre m’a vraiment bouleversé.

Maintenant que j’ai fini de vous raconter le contexte de ma lecture, qui pour ma part, reste un souvenir merveilleux, je vais vous parler de l’histoire, et de mon ressenti suite à cette découverte.
Comme le dit le résumé, nous sommes plongés en plein Paris sous l’occupation en 44. Et préparez-vous, c’est une immersion totale, vous savez, c'est ce genre de lecture, où vous n’en sortirez pas "indemne".
Ce livre à quatre grands points forts selon moi :
- LES PERSONNAGES : Il y a trois personnages qui sortent du lot.
Parlons d’abord de Marianne, l’héroïne. J’ai beaucoup aimé ce tempérament. Cette femme assez distante, froide, engagée et compliquée. Elle m’a énormément intriguée durant ma lecture. Au fil des pages, on la voit évoluer. On devient inconsciemment, une amie, un double, qui petit à petit ressent chaque sentiment que cette jeune résistante va vivre. Elle m’a touchée. J’ai trouvé que l’auteur avait parfaitement réussi ce personnage. Marianne est vraiment une héroïne forte, celle qu’on aime soutenir, qu’on comprend. J’ai vraiment adoré la façon dont l’auteur la faisait évoluer.
Puis, il y a Maximilian von Wreden, un officier du renseignement allemand. Alors là… je peux vous dire que mon cœur de lectrice a fondu dès les premiers instants. D’abord, parce que Maxim n’est pas comme les autres (il faut le lire pour savoir ^^). C’est un homme qui a essayé de survivre à cette Guerre du mieux qu’il pouvait. C’est un homme qui a le mal du pays, qui est beau à tomber par terre (d'après le livre ;) ). Un homme qui au fond, veut être aimé, et veut vivre une vie normale comme un type de son âge. C’est un homme qui va tomber amoureux d’une femme pas comme les autres. Et quand Maxim tombe amoureux, je peux vous dire qu’on vit des moments très forts. Si vous ne l’avez pas encore compris, j’ai adoré ce personnage masculin, tant par son caractère finement travaillé, que par sa psychologie et son histoire d’amour avec Marianne. C’est un personnage très fort, très charismatique. Le genre de héros qu'on aime voir évoluer.
Et pour finir, il y a Nini, la seconde héroïne de CE QUI NE NOUS TUE PAS. Je l’ai adoré. Cette femme est une résistante de la première heure qui m’a totalement émue. Je ne vais pas trop vous en raconter sur elle, parce que l’auteur à instaurer une intrigue dans le roman qui serait dommage de dévoiler, mais tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle incarne la parfaite résistance patriote de l’époque qui a donné tellement pour son pays. J’ai aimé son caractère brut, ses dialogues cassants et l’émotion qu’elle dégageait. Je l’ai trouvé touchante et son combat, a été celui du lecteur durant la découverte de l’histoire.
Les autres personnages « secondaires » sont tout aussi travaillés et passionnants. Carole Declercq ne les a pas bâclés, au contraire, ils savent chacun leur tour se démarquer et ont leur petit moment de popularité. C’était un vrai plaisir de plonger dans leurs têtes à tour de rôle.
- L’HISTOIRE D’AMOUR : Quelle histoire ! Pourtant, il n’y a rien de très original dans la trame de fond de cette romance, mais mélangé à tout le restant du livre, au contexte, on succombe et on adore. Maxim et Marianne sont deux êtres qui ne sont pas censés s’aimer. Marianne ne doit pas tomber amoureuse de cet homme, et pourtant, malgré tout un tas de très bonnes raisons, on se rend compte que l’amour leur tombe dessus sans qu’ils puissent y résister. Ils ont beau s’imposer des barrières, écouter leur raison, les sentiments prennent le dessus. C’est mon ressenti en ayant vu la romance évoluer petit à petit. Ce n’est pas une histoire d’amour raconté comme toutes les autres histoires d’amour. Pas besoin qu'ils disent les bons mots pour ressentir toute l’attraction et le lien puissant qui unit les deux personnages. Dans CE QUI NE NOUS TUE PAS, les silences et les sous-entendus sont dix fois plus puissants qu’un « Je t’aime » banal. (Les filles, vous allez tomber amoureuse de Maximilian en lisant deux/trois extraits le concernant). En bref, je suis toute autant tombée amoureuse de l’histoire en général que de la romance qui est unique.
- LA PLUME DE L’AUTEUR : Carole Declercq m’a hypnotisé par ses mots. Rares sont les auteurs qui me passionnent à ce point, mais elle l’a fait. J’ai été subjugué par sa plume, sa façon d’associer les mots pour former des phrases fortes et bouleversantes. On peut écrire de belle histoire avec une syntaxe correcte, et on peut écrire de magnifique histoire et les rendre encore plus belles avec une plume extraordinaire. Carole Declercq a une plume extraordinaire, qui change de nos habitudes. Elle nous envoute, et nous aspire dans chacune des pages de son roman. J’ai ressenti tellement d’émotion lors de ma lecture, mon cœur s’est serré à de nombreuses reprises, j’ai été émue, éprise par les sentiments des personnages tellement bien décrits.
- LE SUJET : l’auteur maitrise son contexte historique sur le bout des doigts. C’est une immersion totale dans la vie de ses résistants de la Seconde Guerre mondiale. On a l’impression d’être un témoin invisible de chaque scène tant elles sont bien écrites. Le travail de recherche est énorme, et il paie. CE QUI NE NOUS TUE PAS ressemble à un témoignage unique et réel d’une femme de l’époque. J’avais l’impression de lire le journal intime de deux amoureux. Ce n’est pas tendre, c’est dur, éprouvant, réel, rempli de réalités parfois cruelles, et douloureuses. Ce n’est pas une version rose de cette période, c’est une version brute que nous offre l’auteur de cette époque sombre et c’est ce qu’on aime, cette authenticité qu’on ressent lors de notre lecture. On ne peut qu’applaudir le travail énorme de l’auteur pour nous faire ressentir ça.
Je n’ai aucun point négatif à relever sur ce livre. Il est PARFAIT. On ne peut pas lui reprocher quelque chose, c’est impossible.
Quand on commence le livre, sachez qu’il est très difficile de s’arrêter. C’est une lecture très addictive, il n’y a pas de repos pour le lecteur, les événements s’enchainent rapidement, sans répit et avec une justesse incroyable. On ne s’ennuie pas.
Je pourrais vous en parler des heures encore, vous dire tant de choses à son sujet. Sachez que les fans d’histoire et les romantiques qui veulent lire autre chose que le Bad Boy ou le milliardaire incompris, succombez à CE QUI NE NOUS TUE PAS, vous allez vivre une histoire d’amour à la Roméo et Juliette du XXème siècle, sous fond de Guerre, de patriotisme, et d’amour interdit, et vous ne serez pas déçue.
Je suis tombée amoureuse de ce bouquin, je le relirai encore avec un immense plaisir. Je compte bien le faire lire à toutes mes copines, parce que cette histoire mérite d’être lue par beaucoup de personnes. Sa sortie s’est faite discrète, mais il n’est pas trop tard pour le découvrir.
Ce livre est un véritable coup de cœur, que je ne peux que conseiller ! C’est une histoire d’amour déchirante entre deux personnes qui n’étaient pas censées s’aimer. L’auteur a su m’envouter. Je l’ai fini hier, et depuis j’y pense encore. Je n’ai qu’une envie, oublier l’histoire, et m’y replonger pour ressentir tout ce que j’ai pu vivre durant ma lecture.
Vivement le prochain roman de Carole Declercq, je serais au rendez-vous !
À lire, à conseiller, à ajouter à sa liste de livre à acheter !
Ma Note : 10+/10
Coup de cœur
Quelques extraits :




