AVIS FILM : Cinquante Nuances Plus Sombres

MON AVIS

Il y a deux ans, j’étais aussi curieuse que des centaines de milliers de nénettes. La Romance érotique connaissait DE NOUVEAU une adaptation cinéma. Pas que ça n’ai jamais été fait, mais ce genre n’avait pas connu une telle pub depuis… longtemps. En France, on est habitué aux films olé olé, où le sexe est représenté à l’écran sans tabou (#Dédicace à la Vie d’Adèle, film qui en MONTRE BEAUCOUP justement). Tout ça pour dire, que les frenchis, on n’est pas du genre puritain au cinéma quand on veut.

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J’ai lu la saga CINQUANTE NUANCES à sa sortie comme beaucoup beaucoup de livrophiles. Je ne peux pas dire que j’ai détesté cette trilogie, je ne dirais pas non plus que c’est ma préférée, loin de là, il y a des bouquins mieux écrits, des trames mieux ficelées ; des personnages moins insupportables, et des scènes érotiques plus hot dans d’autres romans. Mais FIFTY SHADES est LA PREMIÈRE SAGA ÉROTIQUE que j’ai lu. Donc même si ce n’est pas le bestseller du siècle dans mon cœur, le premier a toujours une place un peu plus particulière que les autres.

Trêve de plaisanterie, parlons de ce SECOND VOLET. Promis sans spoiler, moi aussi, je vais faire dans la nuance. Il y a deux ans, j’avais donc attendu avec curiosité le premier film, j’étais assez intriguée de voir comment le Cinéma allait adapter ce « best-seller BSDM EROTIQUE » pour un public « large ». Bon entre vous et moi, le BDSM est vraiment léger dans FIFTY, mais c’est un avis purement personnel ^^.

CINQUANTE NUANCES DE GREY n’avait pas été une réussite pour ma part. Si j’avais été assez emballé lors de mon premier visionnage en me disant « c’est une histoire d’amour plus hot que d’autres (voir la moyenne), rien de nouveau, si ce n’est que le film EST MEILLEUR QUE LE LIVRE, ça passe ». Mon second visionnage avait confirmé que le film était meilleur que le livre, mais que le restant était une succession de clichés, possédant un jeu d’acteur plus pourri que la moyenne. Bref, on ne pouvait pas faire plus PIRE que CINQUANTE NUANCES DE GREY. C’était une DAUBE, un navet où on prend des pop-corn pour se foutre de la gueule des répliques et des personnages à chaque visionnage. (Je suis méchante, mais je vous jure, pour ceux qui n’aiment pas, matez 50 avec moi, et on rira ^^) Bref, donc cette année, après une promo interminable de deux ans de la part de la production de la saga, je me disais que puisque le pire avait été fait, on ne pouvait pas tomber plus bas quand on était déjà en bas. Ce matin, j’ai lu quelques avis de « grands magazines cinéphiles spécialisés (vous savez ceux qui dézinguent des superbes films, encensent des merdouilles et parfois tombent justes (ils sont la météo du cinéma) » j’étais donc un peu sceptique. J’ai lu des retours qui notaient le film 0/5 en le descendant comme pas possible. Le qualifiant de grosse daube. Aie, ça commencait mal.

Et après visionnage ? Franchement, si je dois comparer CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES avec une récente daube que j’ai vu, je dirais qu’on en est loin.

Alors bien sûr, le film n’est pas parfait loin de là. On ne peut pas faire des chats avec des chiens. L’histoire de FIFTY est bateau, ne nous le cachons pas. Les personnages sont un peu cucul, un peu chiants parfois. La trame est un poil trop guimauve, trop bling-bling, avec des arrières goûts de conte de fées érotique où trois fessées et des jouets pour adultes y sont glissés. On ne s’attends pas à aller voir AVANT TOI ou TITANIC en prenant notre place pour FIFTY. On s’attend à une adaptation d’un roman qu’on a tous lu, avec cette romance particulière bourrée de clichés et de défauts. Honnêtement, en prenant l’univers des films ainsi pour ceux qu’il est et d’où il est adapté, on limite une certaine déception. En la limite encore plus lorsqu’on connait les barrières du cinéma américain avec son puritanisme un peu ironique (#N’oublions pas que c’est un des plus gros pays producteurs de porno, la blague ^^).

LA SAGA FIFTY SHADES au cinéma appartient à mes yeux AUX FILMS ROMANTIQUES HOT. Pas érotique, ni BDSM. C’est un film mélo-romantique comme on en fait pleins et je pourrais vous dresser une liste interminable de films dans ce même genre. Bien qu’Ana reste en tête de l’héroïne la plus quiche jamais adaptée (Bella n’est pas très loin derrière, je vous rassure, et Tessa les détrônera, j’en suis sûre). On aime ces films pour ces codes et ces clichés. Vous commencez à vous dire : « mais pourquoi elle explique tout ça ? ». J’y viens. Voilà mon avis et attention, il me surprend moi-même : j’ai beaucoup aimé CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES. J’ai aimé l’adaptation. J’ai par-dessus tout AIMÉ la façon artistique et plus réaliste des scènes érotiques. On est loin du 1 où tout était chorégraphié et où l’on se demandait « sinon, la réalisatrice a une vie sexuelle ? Parce que dans la réalité, ça se passe pas vraiment comme ça ». Dans ce second VOLET, les scènes hot font vrai ! Alors certes, c’est peut-être moins class peut-être moins hot. Mais il y a eu un énorme progrès sur le côté agaçant et surdoué du jeu des acteurs. D’accord, Ana reste toujours un peu « sensible au toucher », mais on est loin du 1. Les personnages cultes du tome 2 sont présents (en partie, mais j’y viendrais plus tard), certains apparaissent en coup de vent, mais c’est suffisant. Le côté « thriller » est pas vraiment flippant, mais on a vu pire, et on a vu mieux, mais c’est plutôt en accord avec le film. Personnellement, j’ai trouvé ça fidèle. La Bande originale DECHIRE. J’ai vraiment aimé les titres choisis. C’est l’un des GROS POINTS FORTS DU FILM. Les musiques sont superbes et placés aux bons moments. Si Ana était la Reine des Quiches dans le premier film, elle s’est plutôt assagie dans le second. Je ne dirais pas qu’elle est devenue extra, mais on a nettement moins envie de la tarter dans ce deuxième volet. J’ai même aimé les quelques moments où elle est moins « docile ». Christian m’a moins tapé sur les nerfs, voir pas du tout dans CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES. J’ai vraiment aimé son jeu d’acteur que j’avais descendu comme pas possible dans le premier film. On sent que le type est plus à l’aise. Si le choix de JAMIE DORMAN ne m’avait pas emballé, je l’ai trouvé plutôt beau gosse dans ce second volet. C’était sympa de les voir à l’écran. La romance est choupi, comme je l’ai dit plus haut, on sait à quoi s’attendre. C’est cucul, c’est mimi, c’est léger, ça colle aux dents parfois, mais dans ce second film, je n’ai pas éclaté de rire à chaque scène, je n’ai pas choppé un torticolis du muscle oculaire à force de lever les yeux au ciel devant (ça m’est arrivé quelques fois, néanmoins ^^), et je n’ai pas soupiré à chaque réplique. Hier soir (ma sœur en est témoin) j’ai passé les deux heures du premier film à me moquer, et rire des répliques, et durant la séance de ciné, j’ai simplement apprécié ce que je voyais en pensant que c’était plutôt pas mal (et MEILLEUR que le bouquin).

Maintenant, voici le GROS POINT NÉGATIF à mes yeux : l’absence d’un PERSONNAGE. C’est ce qui me fou les boules et ne fait pas de CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES, un BON FILM tout court et plutôt un FILM SYMPA. (Mon barème étant : UN COUP DE CŒUR, UN EXCELLENT FILM, UN TRÈS BON FILM, UN BON FILM, UN FILM SYMPA, UN FILM BOF, UN FILM A OUBLIÉ ET UNE DAUBE – Le premier était une GROSSE DAUBE – hors barème donc ^^) Durant les deux heures du second volet, je n’ai cessé d’attendre CE PERSO en me disant : « ça y est il arrive » et… il n’est jamais arrivé. BON SANG POURQUOI AVOIR FAIT CA ????? Les scénaristes ont pris la voie de la facilité pour le coup ! L’absence de ce personnage entraine des changements dans le film. Il y a des situations qui sont changées et j’ai trouvé ça TERRIBLEMENT DOMMAGE. L’un des trucs les plus SYMPAS du book n’est tout simplement pas représenter. Et je dois avouer que c’est ce qui m’a déçue. J’avais adoré la façon dont l’auteur avait amené la relation de Christian et d’Ana par ce biais. Lorsque j’avais lu le Tome 2 de la Saga FIFTY SHADES, CE personnage m’avait beaucoup plus. Je trouvais qu’il donnait un certain rythme à l’histoire de Christian et d’Ana. Ce personnage nous aidait à comprendre la psychologie de « Monsieur Grey ». J’adorais son humour, j’adorais ces interventions, j’adorais le côté plus sérieux que l’auteur avait instauré avec ce perso. J’aurais adoré le voir à l’écran, franchement. Du coup, je me demande comment on va l’intégrer dans le troisième film, mais surtout, est-ce qu’il va être intégré ? Indice : le oui en porte-clé. Celles qui ont vu le film comprendront sans doute la « nuance » de mes propos concernant ce perso ;) Un autre personnage est passé à la trappe. Même s’il n’était pas spécialement important dans le tome 2, je me demande également s’il apparaitra dans le film 3.

AUTRES POINTS NÉGATIFS : Concernant certains passages du livre qui n’ont pas été adaptés, il n’y en a qu’un que j’ai regretté de ne pas voir à l’écran. Mais en y réfléchissant, cette scène ne pouvait pas avoir lieu puisqu’un des personnages principaux de ce passage n’existe pas dans ce volet 2. Mais mince, cette scène était marrante ! Le restant des scènes non adaptées étaient à mes yeux, pas nécessaires pour la fluidité du film.

Autre petit point négatif, qui en réalité ne m’a pas gêné tant que ça, puisque j’ai lu les livres, et puisque ça se passe EXACTEMENT pareil dans les bouquins : la rapidité de la relation de Christian et Ana. J’avais hurlé et grincé des dents durant ma lecture en me disant « ce n’est pas possible, ça va trop vite, et c’est ridicule ». Je peux le dire donc, je n’ai pas été déçue de voir que ça avait été respecté dans le film (notez l’humour ;) ).

En conclusion ? Je crois que changer de réalisateur a fait un grand bien à la SAGA. Il a réussi à rendre le film meilleur que le livre, en épurant les longueurs et les scènes de sexe à répétition dans le manuscrit qui pouvaient agacer le lecteur. Il a construit un scénario plutôt fidèle au roman. Ma dernière lecture de CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES remonte à deux ans et j’ai réussis à me souvenir de l’histoire sans soucis. Malgré deux points négatifs, un énorme et un moins important. Je dirais qu’on est dans une sympathique adaptation de romance à l’écran. CINQUANTES NUANCES PLUS SOMBRES n’est pas le film du siècle, ce n’est pas le film le plus chaud de la terre (même s’il est plus hot que le un, et assez sympa) il est agréable à mater pour toutes les fans du roman, de Romance, et pour toutes celles qui veulent passer deux heures au cinéma sans se prendre la tête.

Ma note : 3.5/5 (J’aurais peut-être mis 4 si… si #WhereIsThe**** ?)

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A très vite,

Amélie